vendredi 16 septembre 2016

Il est l'heure !

Prête pour l'aventure ! j-1
Quand c'est l'heure, c'est l'heure ! Après des mois d'attente et une courte dernière nuit de préparatifs, nous y voila, onze heures piles il faut y aller. Plus vraiment le choix, et trop de témoins pour abandonner.

Mais je m'avance un peu, reprenons la matinée du dix septembre dans l'ordre.







Un moment émouvant, c'est aux bas mot le qualificatif adéquat. Quasiment une centaine d'amis et nos familles sur places, deux groupes de Capoeira, une montgolfière, une bénédiction népalaise et même une démonstration de Yoga !

Tant de monde pour nous faire un dernier au revoir pour quelques temps (à minima !) et nous aider une ultime fois dans notre collecte de fond pour Action contre la Faim Népal. ( Plus d'information par ICI)









On remercie bien évidemment tous ceux qui ont pu être là, ceux qui nous ont aidés à monter ce projet, la ville de Nîmes pour l'emplacement et le matériel ainsi que les associations qui nous ont fait l'animation. Sans parler des nombreux journaux qui ont relayé (avant, pendant et après !) l’événement. 
 Deux équipes dynamiques, dont on envie la souplesse ! ( et qu'on ne provoquera pas inutilement :P )
Des motards bien sur, impatients pour la plupart de commencer la seconde partie de cette matinée festive (qui aura bien porté son nom) c'est à dire le départ lancé commun jusqu’à Serres dans les Alpes. (Avec même mon Papa dans le lot ! :D)




 Et puisqu'on vous le dit, même du Yoga !


L'heure ce rapprochant, la pression monte, Fanny finit de se faire interviewer par France Bleu Gard Lozère, bondit sur l'estrade et nous voila bénis !


Sous un dernier regard, on y va !


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Le coup de la panne ! Si si je vous jure, m'enfin, ça ne serait pas un authentique départ à la Gabriel et Fanny sinon. Une paire de bras jette la moto du haut d'une pente et nous voila partis avec une dernière petit larme pour nos familles !

Mais pas tout à fait seul...



Les plus vaillants nous accompagnerons jusqu'à Serres dans les Alpes, où dès le premier jour le sort s'acharne. La moto ne redémarrant jamais, nous comprendrons que la batterie neuve de la semaine, a purement et simplement lâché le matin du départ ! Pendant la matinée festive à Nîmes, et bien sûr un samedi soir dans les Alpes, trouver une batterie au plomb pour une moto de 88 relève du défi ! La pluie s'abat sur la fin de la journée, avant qu'une grêle d'enfer ne nous plombe définitivement le rythme de ce départ. Obligé d'adapter une batterie du mauvais format à Gap, nous devons attendre quatre heures sur place que la batterie se charge avec l'acide que j'y ai rajouté. Nous voila donc partis pour prendre un F1 à Gap pour une première nuit pas si dépaysante, mais ça respire déjà l'aventure :)

Mais  dès le deuxième jour la route s'embellit, et alors que les virages s'enchainent sous nos roues (lourdement chargées de 435 kg) et nous offrent un premier point de vue magnifique, le lac de Serre-Ponçon.



On profite des pauses pour vérifier le chargement, mais pas de grosses bévues jusque là.

Nous allierons aussi à une halte à Queryere sous l'abri d'un ancien lavoir encore en fonction, notre premier reportage !




Mais c'est encore une autre histoire, qui viendra plus tard dans l'aventure sur le site.







Sans même nous en apercevoir, nous gagnons notre deuxième drapeau !
 Nous voilà en Italie, par la route du nord pour découvrir dans notre grand run jusqu'en Turquie (première étape de quinze jours) les lacs du nord de l'Italie.

 Comment contenir notre joie de pouvoir enfin camper pour de vrai, et prétendre à l'aventure ?

Même si côté organisation du soir, on est pas encore au top...

Un premier camping de rêve en bord de rivière près du lac majeur, qui nous permettra une première lessive et d'économiser un peu d'eau potable en utilisant nos "lifestraw"















Évidemment à trois heure du matin le tonnerre à grondé, et la pluie a trempé notre lessive de la veille. Ainsi soit-il c'est la joie du camping !


Notre premier grand lac Italien, le lac majeur (pas si majeur que ça franchement...) ne se révèle pas incroyablement magnifique, mais par contre celui de Côme se pare de plus de classe.






Dans un cadre magnifique, marina soignée, vedette en bois filant à l'horizon et place arborée, l'Italie se montre toujours aussi colorée et pour autant, tranquille.

Bien qu'absent sur les photos, un petit aérodrome du coin propose d’atterrir sur le lac en Hydravion ! Original pour le moins, sympa pour l'ambiance !





Qui est partant pour l'essayer celui-la ?

La preuve qu'on y était ! :D




Le centre ville révèle une Italie attendue, mais plaisante.


L'odeur des épais cigares embaume les rues, et les kiosques à journaux ne manquent pas de rajouter une petite touche d'authenticité.



Une deuxième nuit de camping s'ensuit près de Vérone (qui n'as pas l'atout charme tant vanté par la comédie musical de Notre Dame, déception...)  puis nous voilà enfin dans une Italie un peu plus éloignés de notre connaissance. TRIESTE. Belle ville de l’extrême Est Italien, nous pouvons enfin admirer l'adriatique depuis l’AUTRE côté si longtemps espéré.



Et si il semble que de ce côté de l'Adriatique la pèche we pratique nue,


 Le château de Miramar (ou Maramar, ou maracas, bref le nom on est plus tout à fait sûrs) se cache au loin, pendant que Trieste défile.







En dehors du centre ville par contre, les banlieues sont sales et décrépies, comme souvent dans les grandes villes Italiennes comme s'il fallait protéger le cœur du monde extérieur. 

Mais déjà la tranquille Italie s'enfuit sous notre passage, laissant place à la Slovénie ! Petit péninsule tranquille dont les imbuvables ronds-points n'arrivent pas à gâcher la douceur du paysage arboré et vallonné. Les routes y sont propres et agréables.

(un gros zoom sur la photo vous montrera un jolie gadin)
Le temps d'une pose pique-nique à Kuper, nous admirons des Kite surfer se vautrer en bord de marina, et parfois réussir à s'envoler au loin.



Pile le temps d'une sieste motarde, 

Je ne savais pas ou mettre cette photo alors la voilà. Un corbeau pigeon pas beau.

Et  nous partons explorer Kuper en moto.







Nous commençons à comprendre que les églises sont monnaie courante au moindre coin de rue.


Le mot d'ordre est la tranquillité, les Slovènes nous saluent, le plus souvent avec curiosité. C'est bien décidé que nous partons rejoindre Piran, belle ville Slovène proche de la Croatie effectuer notre deuxième reportage. 

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Les mauvaises langues ou Fanny dirons que je suis une brèle pour écrire un roadbook, les faits diront que par un mystérieux hasard (et que je lis pas le Slovène non mais oh, z'avez vu la tronche de leur panneaux ?) nous nous sommes retrouvés à Buje en Croatie sans faire exprès.

Vous ne verrez donc pas Piran, et il n'y aura pas de reportage Slovène. 
Il faut bien dire que la Slovénie, dans son immensité démesurée se traverse en moins de vingt minutes.

Pour nous faire pardonner voici une photo de chat :


Mais rapidement la Croatie nous fait oublier le "détour malencontreux" du matin. Encore plus calme que la Slovénie, la vallée d'Istrie qui marque notre entrée en territoire croate nous offre un paysage très français par une vallée des vins incroyablement paisible et magnifique.  Comme partout en Croatie les clochers ce succèdent tous les cinquante pas.




Et nous y voici donc pour notre premier coucher de soleil dans ce pays incroyable qu'est la Croatie, après une journée qui nous aura amené à : Déjeuner à Trévisse en Italie, manger à Kuper en Slovénie et diner à Pula en Croatie. Trois pays pour quatre cent kilomètres nous voila bien éreintés.


Après une nuit de sommeil AMPLEMENT méritée, nous voici donc parés pour la visite de Pula.


Pula, qui cache en son sein d'incroyables arènes (que les Nîmois ne manqueront pas de regarder avec un air de dédain cependant, j'en suis sûr, jalousie sudiste oblige.)

Les guides arpentent les rues romaines armés de grands parapluies vert, rouge ou bleu et vous menacent de recommencer les combats de gladiateurs avec votre tête si vous vous mêlez à un de leur groupe par erreur.

A chaque coin de rue (quasi littéralement) un clocher se cache.




Mais nous commençons à comprendre que l'architecture Croate revêt une petite particularité bien distincte à Pula :


Les bâtiments ne sont souvent rénovés que sur leur façade apparente,














Voir même que sur le premier niveau, visible sous les parasols !






















Mais se plaindre de l'architecture croate ne serait pas vraiment honnête, quand on voit la multitude de façades travaillées et colorées qu'elle nous offre :


L'art de vivre tranquillement est une vérité absolue chez les croates, qui grâce à une bière excessivement peu chère ouvre encore plus de bars que ce qu'il y a de clochers dans le pays,
 et ce n'est pas peut dire.



En dehors de ses arènes Pula revêt quelques fortifications et autre traces de son passage sous l'empire romain.



Et comment se mettre mieux dans l'ambiance qu'avec un air du Parrain joué par ce guitariste en bord d'une rue piétonne du centre ?


Avec dix mètres plus loin un air folklorique de fanfare selon cet accordéoniste. Seul le mélange laissera à désirer.


 Les rues montantes ou descendantes s'enchainent, (Einstein prétendant que tout n'est qu'une question de relativité au sujet de savoir si la rue, elle descend ou elle monte ?)














 

Et la moindre échoppe de souvenirs est incroyablement décorée à l'image de cette boutique de bonbons :
J'en salive encore...
 
 


Qui ne voudrait pas passer une nuit dans cet hôtel : 


Et quand je vous parle de façade à moitié rénovée :


Ou de leur bière "cheap" et abondante ! Je ne vous ments pas !





   Le temps de passer devant une église parfaitement rénovée faisant office de musée, placé juste en face de celle-ci :

(Qui semble pleurer son patrimoine décrépissant)

 Nous nous retrouvons à grimper quatre à quatre les pentus escalier du vieux fort.



L’accueil semble plutôt menaçant, pour les touristes du moins.


Petite curiosité, alors qu'en France le pont des amoureux vient d’être décadenassé et rendu incadenassable, ici ils prennent le relais !
A une autre échelle certes...


Une dernière vue depuis les toits et nous reprenons notre route.


Et qu'elle route mes amis !




Un vendeur d'huile d'olive de bord de route (Cela ce pratique en masse par ici, pour l'huile, les fromages, le miel...) se prête au jeu du reportages au nom du peuple Croate.


Nous squattons l'ombre de son étale le temps d'une pause, et nous voici enfin en route pour le parc de Plitvice ! Succession de lacs qui donnent sur des chutes, qui donnent sur des lacs, qui donnent sur des chutes et ainsi de suite on reprend depuis le début.


Une ultime pause "wifi bière course" à Crikvenica,


Une église de plus sur la route,  

  
Et nous voilà prêts pour un tranquille camping sauvage sur les hauteurs de la Croatie.


Avec au loin, vue sur les nombreuses iles croates.


Mais tranquillité ne rimant pas avec voyage et aventure, voila qu'un orage d'une violence extraordinaire brise le ciel (et nos tympans). A peine le temps d'installer la TARP, et voilà que le déluge commence ! On aura donc pas de répi...


Et le déluge est tel qu'un compagnon de camping quatrequatreux et allemand nous demande si il peut trouver du repos auprès de nous (c'est dire si on repère les bons spots de camping). Nous acceptons en échange d'un reportage !


 Nous sommes encore à une cinquantaine de kilomètres de Plitvice qu'une drôle d'avalanche coule de la montagne. 


Une mer de nuage rend la suite du trajet humide, froid et pas des plus agréable. Mais alors qu'elle spectacle !

Néanmoins nous sommes venus faire étape sous le déluge et le brouillard pour voir un parc ! Et non des moindres alors nous cessons de rêvasser la tête dans les nuages (littéralement, puisqu'on à ramassé le nuage sur notre tronche) et nous attaquons par chance les cascades sous le beau temps.





Les cascades sont faites de TUF, sorte de minéral très dynamique qui se forme en permanence modifiant ainsi l'aspect de Plitvice années après années.




On ne résiste pas à la tentation de faire une petite paire de "selfie"

 

Une grotte ou deux ce cachent sur l'itinéraire.



Seuls quelques canards se battant pour une miette injustement lancée trouble la tranquillité des lieux,

Le héron lui s'en fiche. (si tant est que ce soit un héron.)


Au sujet du parc, en terme d'organisation depuis quelques années il ne se visite plus librement. Le parcours est cadré, l'entrée est payante, et les sandwichs valent une fortune. A noter cependant :
Parking gratuit pour les motards ainsi que les casiers pour stocker les casques sur l'entrée n°1 ! Une bonne raison de rallier celle-ci directement, et de suivre le parcours numéro C (8km avec des portions en bateau et en camion inclue dans les 15 euros du ticket d'entré)

Parlant des bateaux, vous noterez qu'ils ne paraissent pas si stables que ça, la preuve ils ont même mis une croix dessus celui-ci pour le protéger !

Fanny se montre très sceptique pour notre sécurité à bord :P




Et alors que Fanny teste une nouvelle technique de pêche, dite "de la gopro" qui consiste à répertorier un à un tous les poissons présents avant de se lancer dans la grande chasse aux calamars,
nous sortons du parc pour poursuivre notre chemin.



De façon générale l'équipement respecte l'environnement.

En évitant ce charançon plus ou moins mutant, nous sortons un peu perplexes de ce magnifique parc, trop cadré pour être vraiment authentique, très beau en cette saison mais à éviter à tout prix en période touristique !

Et au fait, on vient de gagner ce matin nos deux drapeaux supplémentaires !
Qu'on aurait aussi pu mettre au frontières, mais on a zappé voilà.


 

Et nous y voilà, à la fin de ce premier article, retraçant nos six premiers jours de voyage, en direction du Népal. Et si ce n'est pas encore très dépaysant ne vous en faites pas, le reste de la route s'annonce à la hauteur du mot Aventure ;)



A bientôt,
G&F Masvenica (Croatie) le 16/09/16




1 commentaire:

  1. Salut les petits jeunes
    Plitvice on connais, on l'a vu en 1986 et à priori cela n'a pas trop changé.On s'était fait douché par une averse mémorable, ça doit etre la spécialité du coin!
    Bon courage pour la suite du voyage et surtout prudence!
    Bises from Cairon.

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